Re-résurrection du treuil

Le treuil était en état de mort cérébrale depuis notre dernière sortie.

Il avait déjà ressuscité une première fois.

Il convenait donc de profiter de la période de l'Ascension pour qu'il puisse de nouveau nous faire monter au ciel.

La réanimation a consisté à commencer par rendre le démarreur opérationnel.

Tout d'abord, aller l'exhumer, lui qui est terré au fond de sa cachette (on remarquera les marques de coups résultant de nos dernières incitations à reprendre sa tâche).


Ensuite, à l'ouvrir pour avoir accès à la platine porte-balais, première suspecte.


Évidemment, elle est montée de telle façon qu'on ne puisse pas voir les charbons.


Ils sont bien sûr, éjectés lors du démontage; a priori ils n'ont pas l'air si usés que ça, peut être qu'un remontage soigneux suffira à résoudre l’arthrite causant leur isolation.


L'astuce de montage permettant le ré-assemblage: utiliser provisoirement la douille de clé de diamètre immédiatement supérieur à celui du collecteur.


Pendant qu'on y est: mini banc d'essai pour vérifier qu'il démarre au moins à vide.

Remontage dans l'ordre inverse et ensuite le plus dur, trouver une batterie avec suffisamment de charge pour démarrer le moteur au point mort et préalablement viré.

Dans ces conditions, il s'égayera immédiatement avec un enthousiasme de bon augure.

Il reste le plus important: traiter la fissure du châssis presque traversante qui avait été décelée opportunément par Charles-Edouard.


Tout d'abord, recherche de la cause, elle est évidente:

Fissure de fatigue causée par la flexion de la poutre P1 à son encastrement dans le support S qui la relie à la suspension.

Malgré la faiblesse des sollicitations mécaniques, cette fissure a été facilitée par la grande différence de rigidité entre le support S quasiment indéformable dans son plan et la poutre d'épaisseur réduite beaucoup plus flexible.

Les concentrations de contraintes dans les angles vifs ont encore aggravé le tableau.


L'absence vraisemblable de traitement thermique après soudure a encore fragilisé cette atteinte à la règle des adaptations d'impédance.

Par contre, l'hyperstaticité de la conception du châssis fait que la rupture de la poutre ne conduirait pas inéluctablement à la ruine du châssis.

En effet la poutre P2 vient doubler notre victime.


On procède donc à une préparation des surfaces à ressouder


Les tests de soudure sur une maquette montre la facilité avec laquelle un simple inverter peut créer des trous dans un tube.


La soudure définitive n'est pas très belle  mais elle devrait suffire, compte tenu des remarques précédentes.


Quelques couches  de peinture anti-rouille appliquée au tampon (technique plus pratique et de meilleur résultat que le pinceau) viendra protéger de l'oxydation et surtout permettra le contrôle en cas de réapparition de la fissure.


Pendant qu'on y est, quelques coups de marteau viennent redonner une forme et un fonctionnement satisfaisants à la poignée d'attelage.

CB





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