Mes petites envolées

Pendant que la vieille garde aère ses chiffons dans les rafales, nous tentons avec les jeunes pousses une sensibilisation au delta qui devrait faciliter leur prochain apprentissage. Je pense qu'il y a moyen de transmettre une bonne part de la culture de pilote delta à un postulant déjà pratiquant le parapente le paramoteur et l'avion en se passant de pente-école. Je suis extrêmement réservé avec la technique par essais/erreurs sur pente dite école, même si c'est celle qui nous a formé (et parfois déformé) dans un passé lointain et si ça peut être une excellente source de vidéo-gags. De toutes façons, après avoir prospecté pendant des décennies, je n'ai rien trouvé d'adéquat dans un environnement proche. La Polaris de Louis a tous les défauts qui en font un excellent moyen pédagogique pour approcher la transmission des acquis de l'expérience d'un deltiste. Avec cette machine assortie à un petit vent 10 km/h, nous étions dans les meilleures conditions pour rod

Le domaine des Arcs possède des décollages somptueux comme celui des Grizzlis, mais les atterros sont soit confidentiels, soit en bas de la vallée chez Maurice Boursin, soit au sommet, ce que pratiquait couramment le professionnel de l'étape en raison des conditions estivales, mais que je n'étais pas sûr de réussir. Ne m'autorisant pas l'atterrissage dans la vallée incompatible avec l'environnement familial, il ne me restait plus que l'option de traverser tout le domaine pour aller aux Lanchettes qui possède un atterrissage accueillant à l'arrivée de la piste de KL. Par un curieux hasard ou par la pauvreté de la sémantique montagnarde,  le site de vol a le même nom que celui de l'année dernière. Encore une fois la Spiruline aura montré son côté pratique pour ce type de vol nomade: "skie et vole quand tu veux", par contre la station aura montré son rejet des débutants qui prétendent l'aborder par Pesey. Un indigène n

L'hiver persistant à être estival, c'est l'occasion d'aller tester la caméra embarquée avant de l'emmener faire un tour en montagne. Pour trouver un paysage plus digne d'intérêt que mon spot habituel sans lasser mon équipe au sol, j'ai eu l'idée de retourner près de Montépilloy. C'est l'occasion de survoler le site de la bataille historique où les Picards montrèrent leur opportunisme en s'alliant avec l'envahisseur. Je retrouve un dépôt d'engrais dans un champ qui m'y accueillait il y a bien longtemps avec mon éternel Propulsar. Celui-ci est toujours identique à lui-même, mais la Sting a remplacé la Silver Ghost et ses successeurs. Le décollage et l'atterrissage avec le vent forcément de face, vu l'orientation à 360°, du terrain sont des formalités.

Officiellement, nous ne serions pas encore en été . Normalement, il y a le printemps entre l'hiver et l'été, mais cette année ça semble un peu différent. L'été, c'est quand on glisse la combinaison d'été dans le sac avec la voile et qu'on ne la met même pas pour voler. L'été, c'est quand on replie la voile à l'endroit où elle est retombée, sans avoir besoin de la sécher en vrac dans la cave pendant une semaine et de la replier dans le salon. Donc nous sommes en été! J'en ai donc profité pour afficher le mois de Mars à mon challenge et pour commencer la mise au point des enregistrements photo et vidéo qui devraient permettre d'affiner la modélisation par simulation des ailes aux grands angles. Par contre, le soleil se couche encore à l'heure d'hiver. L'anticyclone impose un voile gris et un long temps de mise en route pour s'aligner dans la pétole , ce qui fait que la luminosité n'est pas encore au top, mais qui rend le vol