Sortie en Suisse Normande

Bien que peu éloignée (à vol d'oiseau), la Suisse Normande est une terre étrange dotée d'un bestiaire étonnant:

on y rencontre de jeunes lamas...

des cochons chinois...

des pigeons amphibies...

des vaches blanches et noires made in       .    Normandy particulièrement placides...

Le camping local dispose d'une position stratégique au cœur de toutes les activités, mais il a la propriété de concentrer un grand nombre de crétins bien imbibés qui tiennent à prouver à la face du monde leur inculture et l'incohérence de leurs pensées jusqu'à 3 h du matin.

Les bouchons d'oreille, dont ne se départit jamais un pilote de Propulsar, sont donc strictement obligatoires si on veut bénéficier d'un sommeil réparateur et pratiquer le lendemain de multiples activités intéressantes plutôt que de partager la vie d'amibe des susdits crétins.

Le vent ayant le bon goût de bien s'orienter, nous voilà partis pour le déco Sud afin qu’Élisa puisse comparer les particularités du vol au treuil et du décollage en libre. 

L'école locale, dont la rigueur est aussi grande dans l'organisation des décollages des élèves que dans l'apprentissage de la gestuelle nous laisse tout le décollage pendant leur rotation.

Le soleil implacable nous fait chercher un petit coin ombragé au bord de l'Orne, qui se trouve par hasard être au pied du site Nord de Saint Marc d'Ouilly. Le plus courageux d'entre nous profite d'un bain bien frais avant le déjeuner. Après une sieste réparatrice, nous voici de retour au camping pour remettre à l'eau le kayak après son long hivernage. La centaine de pédalos et de bateaux électriques qui tournent en rond donnent une impression de place de la Concorde.

Peut être n'est-ce pas celui qui s'affiche ainsi mais nous faisons connaissance d'un indigène qui monopolise avec hargne l'embarcadère

Daria retrouve avec abnégation l'élément liquide

Le kayak fait montre de ses qualités marines en nous permettant de remonter et de passer le premier rapide. La journée se termine agréablement chez un cousin qui nous montre son incroyable Spyder CanAm et nous fait rencontrer de sympathiques cousins à la mode de Normandie. Le lendemain qui devait être le jour le plus venté, c'est quasiment la pétole. La science de l'air et le dynamisme de Guillaume, le nouveau passager, nous permet de passer sereinement bien près du menhir qui orne la sortie du décollage.

Coaché par J.B, Guillaume nous fait une démonstration de F3K qui impressionne le moniteur qui réceptionne les élèves à l'atterro. Il faut dire qu'à eux 2, ils représentent un certains nombre de podiums au Championnat de France de cette discipline injustement méconnue.

Pendant que nous déjeunons sur l'aterro quelques gouttes se matérialisent, du coup nous profitons qu'elle soit désertée pour aller initier Élisa aux joies de la Via Ferrata.

Après une petite discussion avec les responsables sur la pertinence des normes EN, l'irresponsabilité du vulgum pecus et la duplicité des assurances, nous nous engageons sur cette installation tout à fait recommandable.

La pluie s'établissant, nous terminons la journée en sacrifiant au rite traditionnel par ces conditions de la visite du Musée du Chemin de Fer.

Ce diorama qui émerveille toujours les âmes enfantines contient même un déco delta dont la forme renseigne sur la date à laquelle il fut réalisé.

Le lendemain matin il se joue une course de vitesse entre la sortie de la torpeur pour d’Élisa et la montée du vent.

Celle-ci gagne d'une courte tête ce qui nous permet d'arriver au déco au moment idéal.

Encouragée par l'expérience qu'elle commence à acquérir, elle prendra les commandes pendant la majeure partie du vol.

Emportés par son enthousiasme, nous remontons,mais comme prévu les conditions  sont devenues un peu trop fortes pour un bi pédagogique serein.

C'est l'occasion d'admirer la technique sans faille des biplaceurs locaux.

Après un déjeuner et une sieste sur l'atterro maintenant déserté nous partons à la recherche de nouvelles émotions sur le site d'escalade des Rochers du Parc Le Dimanche matin la pluie nous rappelle dans quelle région nous sommes et nous incite à accomplir le long voyage de retour vers nos pénates avec moins de regrets de quitter ce lieu.

Il ne restera plus qu'à faire sécher et à ranger tout le matériel mis en jeu par cette sortie variée.